Croix simples portant un emblème.

Comme ailleurs dans le Finistère, Guissény porte sur deux de ses croix anciennes un emblème gravé qui a une signification précise..

Kervéléré. La croix de Kervéléré est un monolithe à pans coupés qui le rattachent à la fin du XVIe siècle. On voit néanmoins que son fût porte les traces d’une fracture désormais réparée. Sur l’écu à la croisée des branches se détache un dessin curieux bien fait pour intriguer. Un triangle sur un pied tordu qui s’accompagne de deux autres motifs si usés qu’ils sont difficiles à définir. Un tel dessin se rapporte à ce que l’on appelle le « quatre de chiffre ». L’origine de ce quatre de chiffre vient de ce que les lignes tracées par la main de qui fait son signe de croix rappelle le chiffre quatre. Les marchands chrétiens ont utilisé ce signe triangulaire pour identifier leur marchandise, l’accompagnant souvent de leurs initiales. On en voit sur des cheminées de vieilles maisons d’armateurs à Roscoff et sur plus d’une croix ailleurs dans le Finistère.(Atlas n° 728).

Kervelere

Croaz-ar-Sergent, route de Brendaouez. Après avoir, comme le montre une photo du chanoine Jean Feutren, fait partie de la forêt des croix rassemblées devant la mairie au temps du maire Jean Fily, Croaz-ar-Sergent a été reportée à son emplacement d’origine. Une cognée est gravée sur sa branche haute au-dessus du cercle à rayons cruciformes de la croisée des branches. Ce semble être l’emblème du métier de bûcheron. En certains endroits une telle cognée rappelle la limite d’une déforestation faite en vue d’augmenter la surface de terre cultivable. Ici, le nom de Croaz-ar-Sergent qu’on lui donne pourrait aussi évoquer une hache de guerre. Au revers de notre croix se distinguent de petites croix en relief ou en creux (Atlas n° 711).

CroasArSergent