Saint Sezny et la création de la paroisse.

Saint Sezny, moine irlandais, aurait débarqué dans l’estuaire du Quillimadec en 477 avec son compagnon saint Brévalaire et 70 disciples. Il s’installa d’abord au Lerret (Peniti san Sezni), du côté de Kerlouan, avant de passer sur l’autre rive à kerbrézant, puis sur le site de son église actuelle.

Il y aurait bâti un monastère en un lieu qu’il dénomme Guic-Sezny et vécu en grande sainteté avec ses disciples jusqu’à l’âge de 127 ans. Après sa mort, des Irlandais vinrent enlever son corps pour le ramener dans son évêché d’origine.

Les cloches se mirent à sonner toutes seules pour alerter les Guisséniens qui ne purent récupérer qu’un bras du saint. Celui-ci est conservé dans un reliquaire datant du XVIIIe siècle, l’authenticité de la relique étant certifiée par un parchemin.

La paroisse, fondée par saint Sezny, venu d’Irlande au Ve siècle, est nommée, dans les anciens textes, « Plou-sezny » ou « Guic-sezny », la première appellation désignant toute l’étendue de la paroisse et la deuxième concernant plus directement le bourg :

  • Plebs Sidni (1207),
  • Ploe Sizni (1330),
  • Plebs Sezni (1334),
  • Ploeseny (1467),
  • Plouzesny (15334),
  • Guic-Sezni (1636)…

Les seigneurs barons de Kériber se considéraient comme les fondateurs de la paroisse : un acte de 1670 parle d’une fondation faite par Salomon de Kériber « qui mourut en 1493, 1041 ans après la fondation de l’église paroissiale de Guissény ».

Au XVIIe siècle, on faisait donc remonter la fondation de l’église en 452 alors que « La vie de saint Sezny » d’Albert Le Grand situe l’arrivée du saint dans l’estuaire du Quillimadec en 477.

Les seigneurs barons de Penmarc’h protestaient contre la prétention des seigneurs de Kériber de se dire fondateurs de l’église et affirmaient de leur côté que cette qualité appartenait en fait à la maison de Penmarc’h.

Les cloches de l’église paroissiale sonnent orientées Nord-Sud et non pas Est-Ouest comme ailleurs : cette orientation leur permettait de se faire entendre de Kériber et de Penmarc’h, comme le veut une tradition locale !